Mon envie d’être Sommelière depuis mes 12 ans
Oui, vous avez bien lu, ce n’est pas une énième boutade de ma part.
Je me souviens d’une scène qui restera à jamais gravée dans ma mémoire…
J’ai peut-être 10 ans à l’époque, mon père et grand-père sont dans la cuisine, moi, dans le salon, je regarde un truc à la télé.
La porte de la salle à manger où je suis est ouverte et je les entends parler.
Assez curieuse de nature, je tends naturellement l’oreille pour comprendre ces messes basses…
La robe, les larmes, les tannins…
Mais que veut dire tout cela ?
Je me rapproche de la porte pour regarder ce qu’ils font...
« Encore du vin… » (oui parce que je savais déjà ce que c’était, j’ai été baptisée au Champagne).
Mon père me voit, et me fait signe de venir.
Puis je participe à la discussion comme si c’était normal.
Rajoutez à ce moment magique, une découverte dans une vieille commode familiale : le coffret de mon arrière-grand-père qui était Nez (il fabriquait ses propres parfums).
Très mauvaise perdante (même aujourd’hui face à mes neveux et nièces, je peux tout envoyer balader) je ne joue pas aux jeux de société.
Je trouve une boîte sans nom, ni décoration particulière dans le fond de la commode. Je l’ouvre pour y découvrir plusieurs petites fioles de différentes tailles, avec des mots écrits dessus, vraisemblablement à la main et à la plume.
De là, mon jeu de société à moi, c’était les odeurs…
À 12 ans on me demande ce que j’aimerais faire (plus jeune c’était vétérinaire pour tigre, orthodontiste ou encore psychologue).
Mais je réponds avec un grand sérieux : SOMMELIÈRE !
En vrai je savais à peine ce que ça voulait dire, mais ça changeait de tout ce que le monde pouvait dire !
Crédits : Abattoir Onirique